mercredi 27 décembre 2006

Abonné AOL victime de surfacturation : le retour des dialers ?

Ce matin, France Info évoquait le cas d'un internaute, abonné à AOL, qui a déposé plainte à la suite d'une surfacturation de plus de 1700 euros de la part de son fournisseur d'accès à l'internet. Cette affaire rappelle étrangement un phénomène rencontré voici plus d'un an et demi et qui concernait les "dialers".

Comment ça marche ?

Il s'agit de programmes informatiques qui s'installent sur l'ordinateur d'un internaute, souvent à son insu, et cela pour la consultation de certains contenus (contenus pornographiques, voyance, etc.) ou suite au téléchargemetn d'un logiciel.

En pratique, la fonction de ce programme (appelé dialer) est de déconnecter l'internaute de sa connection bas débit classique et de le reconnecter, de manière trop souvent transparente, par l'intermédiaire d'un numéro de téléphone surtaxé (un 08XX, un numéro de téléphone étranger ou pire, satellitaire).

L'internaute pensant être connecté sur son accès à l'internet classique continue son surf en toute tranquilité alors qu'en fait, le compteur tourne et le temps passé sera facturé par son opérateur téléphonique (France Telecom ou l'opérateur "dégroupé").

Normalement avec le développement du haut débit, cette fraude aurait dû disparaître (vu que cela nécessite une connexion à l'internet à bas débit, ou tout du moins, un modem bas débit branché sur la ligne téléphonique). Après avoir fait des ravages à la fin de l'année 2004, le phénomène semblait avoir disparu. Il semble que ce ne soit pas le cas.

Quelle est l'attitude de la justice ?

Face à cette pratique, la justice a eu l'occasion de donner son point de vue. Tout d'abord, des éditeurs de site internet qui n'informaient pas l'internaute de ce téléchargement (et donc de la surfacturation) ont été condamné pénalement pour escroquerie. En 2003, un internaute était ainsi condamné à 10.000 euros d'amende et 4 mois d'emprisonnement.

Les fournisseurs d'accès à l'internet ont également été visés. Plusieurs tribunaux d'instance ont ainsi condamné le fournisseur d'accès à l'internet à rembourser/indemniser le client sur le fondement du manquement à son obligation d'information contractuelle. Pour les juges de première instance, ces fournisseurs auraient dû informer clairement leurs clients du risque qu'ils pouvaient rencontrer sur l'internet.

Cette position a été fortement retournée par la Cour de cassation le 13 décembre 2005 qui a fait droit à la position du fournisseur d'accès à l'internet AOL et a refusé de confirmer la responsabilité de celui-ci suite à des problèmes similaires rencontrés par l'un de ses abonnés. Les juges suprêmes ont estimé que l'internaute devait rapporter la preuve que "la connexion à Internet à des numéros qui n'étaient pas ceux attribués par AOL, ait été imputable à cette société". En clair, il aurait fallu démontrer une action positive du fournisseur d'accès à l'internet.

Une telle solution permet ainsi de ne pas déresponsabiliser l'internaute qui doit se rappeler que si l'internet est "grand public", ce n'est pas forcément un outil fait pour le grand public et qu'il évolue donc dans un environnement auquel il doit être sensibilisé. A noter que l'Observatoire CyberConso avait émis en juillet 2004 un premier bulletin d'alerte sur cette pratique. Il serait envisageable, à mon avis, de retenir une responsabilité partielle du prestataire si ce dernier n'a pas informé son client de la consommation anormale qu'il enregistrait (cf. les mesures mises en oeuvre en la matière par France Telecom).

A noter, enfin, qu'un recours peut exister : contre l'éditeur du site internet ou le fournisseur technique du dialer. Il est arrivé que ceux-ci indemnisent (à condition de les identifier !) l'internaute victime de cette surfacturation. Sinon, il reste toujours la possibilité de demander un geste commercial au prestataire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que vous dites est faux ce n’est pas une question de dialers !

Aol m’a aussi arnaqué de 200 euros, certains de 2000 euros
Aol fournit un mot de passe puis sans rien vous dire il vous prélève sur votre compte une surfacturation
Selon Aol vous avez branché l’aolbox trop tôt, avant activation adsl mais comme je suis pas idiot j’ai vérifié auprès de France –Télécom et là bizarre l’activation adsl d’aol a été mise en route un mois plus tôt .Donc j’ai utilisé l’aolbox en adsl au bon moment.
Même un technicien de FT m’a dit qu’il m’arnaque.

Aol se protège derrière un article de son contrat qui stipule qu’il faut attendre la lettre d’activation avant de brancher la box même si on doit attendre 6 mois !

A ce jour je n’ai pas réussi à récupérer mon argent et on m’annonce déjà une autre facture .Heureusement j’ai eu l’intelligence de bloquer mon compte et de résilier !

D’autres exemples similaires ici
http://www.infosadsl.com/viewtopic.php?p=8295

(sur google on trouve une personne qui s’est fait prélever 6000 euros par aol !)

Anonyme a dit…

Pour ma part je suis bien au fait de cela (raison professionnel) et pour des raisons technique il ne faut surtout pas brancher l'aolbox avant d'avoir la connection internet..je pense qu'a partir d'un certain moment les gens doivent prendre la responsabilité de leur propre betise, car il est écrit en gros et en rouge de ne surtout pas la connecter tant que vous n'avez le courrier d'activation de ligne ADSL ^^

a bon entendeur..